Aloha !

Hawaii, quel bonheur !  un vrai coup de coeur – surprise – on pensait évidemment que ce serait bien, voire très bien mais on ne pensait pas que cela nous plairait autant… et nous laisserait aussi déçus de devoir partir pour cause d’ouragan… 

Reprenons : nous sommes arrivés de Nadi (Fidji) à Honolulu dans la nuit du samedi au dimanche – plus tôt que nous étions partis grâce à la magie du Day time limit. Le vol sur Fidji Airways était moins pire que le Tokyo-Nadi de l’aller (en ayant toutefois une voisine bien malade, on a craint d’attraper ses microbes mais il n’en fut rien). 

Procédures assez faciles à l’immigration, officier sympathique, taxi rapide (qui s’appelait « Joe Le Taxi »). Accueil chaleureux à notre résidence hôtelière « Wyndham Waikiki Royal Garden», il était 2h du matin. Emerveillement devant le grand studio, confortable et bien équipé.

Pour la première fois depuis le début de ce tour du monde, nous avons passé du temps avec une « locale » (ou presque) : Bettina, une ancienne collègue de San Francisco, installée à Honolulu depuis 3 ans. C’était un plaisir de découvrir avec elle des plages de rêves, des restaurants savoureux et des bars avec de délicieux cocktails. 

Notre programme était prévu ainsi : 6 nuits à Honolulu (ile d’Oahu) puis 6 nuits à Kapaa, (ile de Kauai). Nous avions abandonné à regret l’idée de passer du temps sur Big Island pour cause d’éruption de volcan.

Nous avons passé l’une des plus belles après-midi de plage de notre vie (oui oui) à Kailua, à 1h30 de bus d’Honolulu (retour en 20mn avec Lyft, l’équivalent d’Uber dans l’archipel). L’eau était à la température idéale, belle, claire – les vagues étaient juste assez fortes pour s’amuser et il y avait juste assez de monde pour ne pas se sentir envahi sur sa serviette. En fin de journée nous avons pris l’apéritif (vin blanc dans la glacière) sur la plage de Lanikai (la préférée de Barack Obama) en regardant des beaux garçons bien musclés qui ramaient sur leur pirogues…. Ah je parle des garçons musclés mais Philippe me rappelle qu’il y avait aussi des filles :).

Le lendemain, Bettina nous a conduit jusqu’à la très belle plage de Waimanalo (mais attention aux méduses !) en passant auparavant par la magnifique route longeant des plages de surfeurs et le célèbre Blow Hole – scène mythique de « Tant qu’il y aura des hommes » avec Burt Lancaster et Deborah Kerr. 

Chaque jour, nous avons aimé flâner sur Waikiki Beach à quelques minutes à pied de l’appartement et la baignade y était également très agréable alors que cette plage est en pleine ville (et ultra propre). Nous y avons même assisté à un hula au coucher du soleil : un spectacle de danses et de chants traditionnels. 

Chaque soir, nous avons aimé nous régaler dans des restaurants animés et complètement différents de nos précédentes destinations. 

Bref, tout était paradisiaque jusqu’à l’annonce de l’ouragan Lane qui devait venir fracasser et dévaster l’archipel. Très vite, par précaution, des alertes sur les téléphones et des mails du Ministère des Affaires Etrangères français (Ariane) nous ont incité à la plus grande prudence. Les chaines météo – que nous suivions régulièrement – encourageaient à se mettre à l’abri et idéalement à quitter l’archipel si nous en avions la possibilité. 

Avec nos précédentes expériences de typhon au Japon (l’un traversé mais sans dégât, l’autre évité à la dernière minute) et notre optimisme naturel, nous étions plutôt confiants en pensant que les choses allaient s’arranger. Mais plus les heures avançaient, plus les prévisions indiquaient que Lane toucherait Oahu le jour de notre transfert sur Kauai (45mn de vol). Nous devions quitter notre studio plutôt rassurant d’Honolulu le vendredi matin pour un hôtel en bord de plage sur l’île la plus sauvage. 

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase – et nous précipiter pour rentrer au plus vite sur le continent : quand il a été demandé de prévoir 2 semaines de nourriture car tous les magasins fermaient et qu’on ne connaissait pas l’ampleur des dégâts à venir sur Oahu. Big Island était déjà sous les eaux et les images diffusées étaient assez apocalyptiques.  

Nous avons donc organisé notre départ le vendredi pour Sacramento (étape qui était au programme de la semaine suivante) et sommes arrivés en Californie une semaine plus tôt que prévu – frustrés, mais soulagés. Les chaines de télévision voulant tellement faire de la prévention (et du sensationnalisme), ces derniers jours ont été très anxiogènes – beaucoup plus qu’au Japon où l’on ne comprenait pas les commentaires et nous ne nous basions que sur les infographies. 

Au final – et heureusement pour l’archipel – Lane n’a pas impacté Oahu et Kauai aussi fort que les îles de Maui et Big Island ; si nous étions restés, nous aurions quand même passé 4 ou 5 jours sous des pluies diluviennes – ce qui n’aurait pas été d’un grand intérêt… Nous prévoyons donc de retourner lors d’un prochain voyage sur Hawaii et de prévoir une semaine sur chaque île. 

Ci-dessous une vidéo de notre (court mais bon) séjour.