Kyoto, ville d’exception, capitale du Japon pendant onze siècles, qui a échappé aux bombardements et aux tremblements de terre, mérite bien 2 minutes de vidéo : 1600 temples boudhistes, 400 sanctuaires shinto, 200 jardins classés… En 5 jours – et sous 40 degrés – nous avons dû choisir les sites à visiter. Il y a les clichés que l’on avait en tête comme le temple d’Or, les Torii de Fushimi, la Bambouseraie d’Arayashima – et puis une sélection aléatoire combinant les trois étoiles du Guide Michelin et les « à ne pas manquer » de Lonely Planet, en regroupant ceux qui étaient localisés dans le même périmètre, éliminant ceux qui sont en travaux ou pour lesquels il faut demander un accès plusieurs semaines à l’avance.
Dès l’arrivée, par le train de Kobé, nous avons été impressionnés par la gare ultramoderne, monumentale, majestueuse, avec une belle vue sur la ville. Quelques minutes plus tard, notre taxi « Foreigners friendly » (l’autocollant pour dire qu’il parlait quelques mots d’anglais), nous déposait devant notre petit hôtel, Second Inn Gion. Après avoir traversé un dédale de ruelles étroites, nous étions plongés dans « Mémoires d’une Geisha ».
Ci-dessous, en vrac, quelques uns de nos moments forts à Kyoto, que vous retrouverez (ou pas) dans la vidéo.
Sous le charme des jardins zen découverts à Matsuyama et à Himeji, nous avons pleinement apprécié la quiétude et la « presque-fraicheur » des jardins et des temples visités : Kiyomizudera, Kinkaku-ji le temple d’or, Ryoanji et son hypnotique jardin de pierres, Ginkakuji le temple d’argent, Kodaiji, Honen-In, Eikan-do et Nanzenji.
Le Chemin de la Philosophie – « Tetsugaku no Michi », le long d’un canal ombragé de saules pleureurs et de cerisiers : les moines y méditaient en se rendant d’un temple à l’autre. Une très agréable balade un jour de canicule.
La Bambouseraie d’Arashiyama, plutôt décevante… Sans doute parce que c’était noir de monde et que le lieu se prêtait au silence. La bonne surprise juste à côté furent les jardins d’Okouchi-Sanso, la villa privée d’une star de films de samouraïs, célèbre dans les années 30. D’un grand calme avec une très belle vue et même un thé matcha offert avant de repartir.
Fushimi-Inari, lieu de culte insolite, dont les images sont très connues avec ses 30.000 torii (portes oranges) se succédant à flanc de colline jusqu’au sanctuaire d’Inari, protectrice du riz. Depuis le VIIIème siècle les donateurs offrent à cette déesse des torii estampillés à leur nom pour protéger les récoltes des rongeurs. Tout au long des sentiers, des statues de renard qui eux mangent les souris (deux protections valent mieux qu’une).
Le festival « Gion Matsuri » se déroule sur tout le mois de juillet avec son moment fort le 17 (nous y étions, avec près d’un million de personnes !) : une parade de chars décorés de fleurs et transportant des autels que les pèlerins sont venus vénérer la veille dans les rues illuminées de lanternes. A l’origine de cet évènement très populaire : une procession contre la peste en 869.
Kyoto, capitale de la cuisine kaiseki, et de la gastronomie nippone en général, où nous nous sommes régalés dans chacun des restaurants que nous avons essayés. Nous parlerons juste aujourd’hui du repas chez Okutan, une très bonne surprise en cherchant à déjeuner avant d’arriver au Nanzen-ji : dans un restaurant datant de 1638, un menu unique avec du tofu décliné chaud, froid, en brochettes, avec du sésame – assis par terre à la japonaise, en buvant un excellent thé Kuromame : on a craqué pour ce thé au soja noir, excellent pour la santé, on en boit dès que l’on en trouve maintenant !). Les autres délices culinaires seront évoqués dans un « spécial cuisine ».
Nous ne pouvons pas conclure sans parler de la Cérémonie du Thé chez Camellia : accueillis par une hôtesse avec 3 autres convives (américains), nous avons été initiés à la préparation du thé, ses codes, son histoire, ses coutumes. La séance dure 45 minutes : l’hôtesse prépare un thé pour un convive (le premier arrivé) et ensuite nous préparons chacun le nôtre – et le dégustons – en suivant ses consignes. Une expérience envoutante…
Nous avons effectué beaucoup de trajets à pied pour aller d’un site à l’autre (environ 10 km par jour) mais nous n’avons pas hésité à utiliser l’excellent réseau de bus, facile à comprendre et très économique avec le « Day Pass » à 660 yen (soit 5€).
Il reste donc beaucoup de trésors à découvrir à Kyoto : nous reviendrons, c’est certain – au printemps pour les cerisiers en fleurs ou à l’automne pour les érables rougeoyants.